Des départs difficiles... mais un voyage super!!!

Bon, ça y est, ça fait déjà plus d'une semaine que nous avons quitté le village et que les vacances sont commencées. Je peux vous dire que le départ n'a pas été facile. Même si j'ai vécu des moments difficiles dans ma famille et que je n'ai pas toujours apprécié mon séjour, je me suis attachée à des gens et c'était difficile de les quitter. La veille du départ, j'étais assez à fleur de peau et les émotions étaient intenses. Les aurevoirs, les photos avec les gens qu'on aime, la dernière balade dans la brousse, les cadeaux, le souper d'adieu, bref plein de beaux moments et c'est surprenant, même avec les membres de ma famille. J'ai même reçu une lettre et un boubou de la part de ma mère. C'était difficile de lire ce qu'elle m'a écrit. C'était vraiment très beau et très gentil. Je trouve ça seulementy dommage de ne pas avoir senti cette appréciation et cet attachement de sa part tout au long du stage et qu'elle m'en fasse part à la toute fin. Probablement que le séjour aurait été différent... mais je ne peux le savoir. J'ai au moins eu de très belles soirées en leur compagnie lors des derniers jours. C'est ce qui compte. Je part sur une belle note, c'est l'essentiel. Donc la journée du départ, tous les gens du village nous attendaient au car, tout près du robinet. On y a fait nos adieux, on a presque tous pleuré, moi la première... J'étais vêtue du cadeau donné la veille, un boubou style madame Avon trop petit quelque chose de cute!!! mais bon, ça faisait plaisir à ma famille c'est ça qui importe et j'ai fais le tour des gens que j'ai côtoyé tout au long de mon stage. Ensuite, Julia et Maïté ont fait un petit mot en Serere et Marie Bernadette, la mère de Stéphanie a commencé à chanter une chanson que nous avons souvent chanté au village, la chanson Qui peut faitre de la voile et tous les gens du village se sont mis à chanter, c'était vraiment beau...

"Qui peut faire de la voile sans vent

Qui peut ramer sans rame

Et qui peut quitter son ami sans verser de larmes

Moi je peux faire de la voile sans vent

Moi je peux ramer sans rame

Mais je ne peux quitter mon ami sans verser de larmes"

Ensuite, on est entré dans le bus les yeux pleins de larmes et nous sommes partis... Les enfants se sont mis à courir derrière le car, c'était très touchant et nous nous sommes partis en direction de Dakar. Je me suis rendu compte que ce n'est pas facile de dire aurevoir à des gens que nous avons cotoyés dans le quotidien pendant si longtemps et savoir qu'on les reverra probablement jamais... C'est bizarre et pas très simple à vivre... J'ai vécu des moments difficiles, certe, mais je ne regrette pas du tout l'expéreince que je viens de vivre. Et le contecxte dans lequel je l'ai vécu non plus. J'ai appris beaucoup et j'ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m'ont apporté plus qu'ils ne le pensent... Je leur en suis reconnaissante.

Mais une fois le village quitté, il nous fallait partir de Dakar et quitter les responsables et le groupe. Nous avons passé deux belles journée à Dakar en compagnie de Mamadou et du groupe. Marché et Île de Gorée étaient au rendez-vous. C'était bien. On a fait nos touristes un peu et c'est au retour de l'île que nous avons dit aurevoir à tout le monde. C'était encore difficile. On a vécu tellement près les uns des autres pendant ce stage. On a partagé les bons et moins bons moments et il était maintenant temps de se séparer. Steph, Julia et moi, nous allions vers l'inconnu et c'était un peu stressant. La fébrilité était présente. Dire aurevoir à Mamadou n'a pas été facile non plus. Il étai plus qu'un responsable pour nous, c'était devenu notre ami... Il a toujours été là pour m'aider et me supporter lors des moments plus difficilme. Il m'a aidé à comprendre la culture et certaines réactions de ma famille. J'ai beaucoup appris grâce à lui. On s'est promis de se revoir tous les quatres lors de notre voyage. On verra dans les prochains jours si ce sera réellement possible. On le souhaite vraiment... Inchallah!!!

Alors depuis ces départs, c'est le voyage qui est commencé. On a d'abord débuté notre périple par la Casamance. Après une nuit complète sur le bateau, donc 15 heures à se faire brasser, un gravol s'imposait!!! Nous avons donc dormis sur des fauteuils durant cette nuit très confortable!!! Arrivées à Ziguinchor, les gens de la place nous ont sauté dessus dans la rue... très agressant comme arrivée. Nous étions fatiguées et n'avions pas vraiment envies de socialiser disons. Après une dizaine de minutes de marche, on a été tranquille et nous avons trouvé notre hôtel. Une petite place avec de l'eau courante et de l'électricité, du luxe quoi. Nous étions trois dans un lit double mais ça, c'est un détail!!! Pendant notre séjour, nous avons fait de belles connaissances et nous avons visité les villages environnants. Nous avons également fait un tour de pirogue pour se rendre sur les îles avoisinantes. Une marche très intense sur ces îles, mais c'était très agréable!!! Nous avons assisté à des spectacles locaux; un de rap pour lutter contre le palus, un autre de danse et de musique et un spectacle de rue très fascinant avec des costumes presque bestiaux!!! C'était génial!!! On a également fait une espacade à Kafoutine, la Jamaïque de la Casamance!!! Nous avons trouvé un petit hôtel près de la mer et on y a passé une belle soirée. Bref, c'était la fête et on était "tranquille" comme ils disent tous là-bas!!! On est sortis dans les bars locaux et dans la discothèque de la place. On a recontré des gens bien sympathiques tout au long de ce séjour en Casamance. Tout pour bien commencé notre voyage!!!

Maintenant, nous sommes arrivées à St-Louis, après une autre nuit en bateau et une journée dans un car local pour s'y rendre. Je vous dis, ce n'était pas confo du tout... on a eu notre leçon, ce n'est pas à répéter. On utilisera un 7 places la prochaine fois. C'est plus cher, mais au moins c'est plus confortable. L'idée ici c'est que les autobus ont environ 25 places très tassées et qu'on doit attendre qu'il soit plein avant de partir. On sait donc à qu'elle heure on achète le billet, mais pas à qu'elle heure on part. On a donc attendu plus de 3 heures avant de quitter Dakar. Après une nuit inconfortable sur le bateau et une chaleur inssuportable, disons que ce n'était pas ce qu'il y a de meiux... On était épuisé hier lorsqu'on est arrivé, mais très contente d'être enfin là, dans cette ancienne capitale du Sénagal. Ville plutôt coloniale, nous avons fait la fête hier et avons marché dans la ville toute la journée d'aujourd'hui. On a fait les boutiques, la ville et tout le long de la langue de Barbarie, une île de pêcheurs située à l'ouest de St-Louis. La mer y était déchainée et nous avons marché dans le sable une bonne partie de l'après-midi. Pas facile d'être en voyage...

Une soirée jazz nous attend ce soir dans un petit resto près de l'eau... On va profiter de cette dernière soirée à St-Louis puisque demain, c'est le départ pour la petite côte. Là-bas, les plans... on verra!!! Depuis le début, c'est comme ça. On se laisse aller et c'est super ainsi. On a rien de prévu et on est prête à tout. On vit au jour le jour et ça me fait du bien. Les journées sont toujours très satisfaisantes et nous ne sommes jamais déçues parce que nous n'avons pas d'attentes. C'est génial!!! Je ne sais pas si j'aurai la chance de vous réécrire d'ici la fin de mon séjour au Sénégal, mais dites vous que je passe du bon temps et que je profite à fond de ce beau pays!!! On se reparle bientôt!!

Ba beneen!!!